Résumé |
Les premières années de la scolarité sont le lieu de nombreux apprentissages fondateurs de la réussite scolaire. Parmi ceux-ci, on peut relever comme fondamental le développement de la capacité à apprendre dans des structures participatives, dans un cadre particulier de questionnement (Amigues et Zerbato-Poudou, 2000) ainsi qu’à tirer parti d’un travail collectif où il s’agit de se mettre d’accord, de s’approprier collectivement des outils de pensée sous le guidage de l’enseignant. Ces activités sont des lieux privilégiés pour apprendre à adopter différents registres de pensée et de langage et à en faire usage (Bautier et Rayou, 2013). Elles favorisent aussi le développement de sa capacité à changer de point de vue sur un objet (Pramling Samuelsson et Pramling, 2016) pour progressivement adopter un point de vue scolaire, puis disciplinaire sur les objets du quotidien traités à l’école. La gestion de ces collectifs d’apprentissage est difficile. Dans la perspective de documenter la formation des enseignants à ce sujet, cette communication se propose de présenter l’analyse des gestes professionnels mis en œuvre par des enseignantes des premiers degrés lors d’activités collectives d’apprentissage. Il s’agira plus particulièrement d’identifier le contenu et la nature des interventions des enseignants, des élèves ainsi que leurs interactions. |