Résumé |
La pratique réflexive occupe une place privilégiée dans le curriculum de formation à l’enseignement secondaire de l’institution suisse que nous observons. Cependant, une évaluation interne a révélé la difficulté qu’ont les étudiants à y trouver une réelle utilité (Périsset et Barras, 2016). Ce constat nous a poussés à interroger les cours du domaine « transversal » : au-delà des outils de pratique réflexive identifiés comme tels, comment les cours dits « théoriques » accompagnent-ils le processus de construction de la réflexivité? Notre conceptualisation se base sur une relecture de la pratique réflexive (Schön, 1987) et de la réflexivité (Dewey, 1910/1997) fondée sur la théorie de l’activité (Engeström et al., 1999; Leont'ev, 1978; Vygotsky, 1934/1978). Afin d’analyser les effets potentiels du système de formation, nous avons adapté la méthodologie développée par Buysse et Vanhulle (2009). L’analyse est rendue possible par la construction d’une matrice modélisant le croisement de quatre empans réflexifs [autoréférencé, technique, contextuel, critique] avec trois systèmes de régulation [de l’action, des conceptions, des sous-jacents] (Buysse, 2011, 2012). Les canevas et bibliographies des cours ont été analysés pour voir si un étayage adéquat et une progression claire étaient décelables par rapport aux systèmes de régulation et empans réflexifs convoqués. |