Résumé |
En Belgique francophone, les débats relatifs à la professionnalisation des enseignants émergent à la fin des années 1990. Adossés à une vision fonctionnaliste des professions, ils portent principalement sur le renforcement de l’expertise professionnelle des enseignants. Ils vont donner lieu, au début des années 2000, à une réforme de la formation initiale des enseignants, visant à transformer leur identité professionnelle autour du modèle du « praticien réflexif » (Maroy et Cattonar, 2002). Aujourd’hui, un nouveau projet de réforme, en cours de discussion, promeut un allongement de la formation et une plus grande proximité avec la recherche. Dans les débats qui entourent ces réformes, il apparaît que les représentants des enseignants se positionnent peu sur ce qui, dans une perspective néo-weberienne des professions, est pourtant perçu comme la double caractéristique majeure d’un groupe professionnel : un pouvoir collectif sur son activité et une participation à la création des savoirs professionnels légitimes. Dans le but de mieux saisir les enjeux de la transformation de la formation initiale et plus fondamentalement de la profession enseignante, cette communication entend analyser les positions et revendications de ceux qui prennent la parole au nom des enseignants dans ces débats : les syndicats et les mouvements pédagogiques. |