Résumé |
Au Québec, la formation à l’enseignement accorde une importance cruciale aux activités qui se déroulent pendant les 700 heures de stage en milieu de pratique. Les formateurs du stagiaire ont la responsabilité de soutenir le développement des compétences professionnelles du futur enseignant. Les attentes à l’égard de l’enseignant associé sont élevées (Caron et Portelance, 2017; Gouvernement du Québec, 2008). Pour y répondre, la formation continue s’avère nécessaire. Elle permet notamment de mieux articuler la théorie et la pratique. Après un survol de l’organisation de la formation des enseignants associés, nous aborderons le défi que pose l’utilisation de dispositifs de formation par les formateurs. Ces dispositifs ont été produits, expérimentés et validés conjointement par les universités et le milieu scolaire. Considérant qu’un dispositif procède d’une intention et vise un effet (Meunier, 1999) et que l’utilisateur doit s’adapter au déroulement de l’action (Albero, 2011), nous avons étudié la marge de manœuvre que s’accordent les utilisateurs, laquelle rend compte en partie de leur autonomie (Vivegnis, 2016). L’analyse des résultats obtenus par des entretiens individuels auprès de 11 formateurs révèle que l’autonomie se manifeste dans la réflexion et l’action, les savoirs expérientiels et la cohérence des modalités d’utilisation avec les croyances pédagogiques du formateur. |