Résumé |
Cette présentation vise à éclairer les logiques d’usages numériques émergeant au cours de parcours d’appropriation linguistique (Adami et Leclercq, 2012) de migrants adultes lorsqu’ils mobilisent les technologies dans l’objectif d’apprendre le français langue seconde, spécifiquement entre les contextes pré-/post- migratoire et formel/informel d’apprentissage. Pour ce faire, nous avons mené une étude exploratoire multi-cas auprès de cinq adultes d’immigration récente inscrits à des cours de français dans une école de langue. La collecte de données a fait intervenir des entrevues semi-dirigées (n = 5) enrichies d’observations participantes (n = 10) dans les lieux où les migrants ont déclaré réaliser leurs usages numériques. L’analyse de contenu (L’Écuyer, 1990) permet de catégoriser leurs usages numériques en trois types (communication, éducation et consommation médiatique) et indique, entre pré- et post- migration, une tendance à l’augmentation et à l’homogénéisation de leurs usages formels et informels toutefois, selon deux mouvements opposés. Leurs usages formels se concentrent autour d’usages de type « éducation » tandis que leurs usages informels se concentrent autour d’usages de type « communication » et « consommation médiatique ». En termes de logiques, leurs usages semblent s’articuler autour de deux visées (préparer la migration, puis s’intégrer à la société hôte) tout en cumulant deux processus (linguistique et migratoire). |