| Résumé |
Depuis les premières définitions de la littératie informationnelle dans les années 1970, les référentiels visant à encadrer les habiletés pour manipuler l’information se sont multipliés. Aussi, l’extension du champ à l’ensemble du globe a-t-elle favorisé le développement de référentiels s’autonomisant peu de la recherche anglo-saxonne. L’exposé fera le point sur certains clivages dans la littérature. Pour cela, on mobilisera des études de proximité lexicale des référentiels de compétences en anglais et en français. On montrera comment cet examen, reposant sur la revue d’une centaine de documents, a été opéré avec IRaMuTeQ, logiciel de statistiques et d’analyse textuelles. Les documents ont été préalablement catégorisés selon leur origine, leur langue, leurs destinataires, le niveau scolaire visé, le type de compétences ou l’organisation hiérarchique de ces dernières. En dernière analyse, les résultats traduisent des différences importantes, particulièrement selon que le modèle soit en français ou en anglais. Les référentiels en français mettent ainsi davantage l’accent sur l’enseignant·e et l’usage des technologies que ceux en anglais qui mettent l’accent sur l’apprenant·e et l’apprentissage. En conclusion, cette communication proposera plusieurs hypothèses pour expliquer ces tendances, notamment au regard des spécificités culturelles et organisationnelles de leurs auteurs. |