L’école entre frontières, passages et non-lieu

Auteur(s) Denis Simard
Événement Colloque du CRIFPE
Type Communication orale
Symposium Perspectives éducatives sur les espaces et leurs usages : enjeux politiques, sociaux et culturels et leur problématisation à travers différentes disciplines
Résumé La notion de « forme scolaire », comme l’a montré Guy Vincent (1996), s’institue au 17e siècle et demeure, encore aujourd’hui, la forme dominante dans les systèmes éducatifs occidentaux. Prenant appui sur Durkheim, nous pourrons montrer que cette forme est étroitement associée à l’idée éducative telle que la culture occidentale l’a élaborée depuis les tout premiers temps de la vision chrétienne du monde, c’est-à-dire à l’exigence d’unité, exigence selon laquelle tous les enseignements doivent être regroupés et donnés dans un même lieu et soumis à une même direction morale. La « forme scolaire » a donc une très longue histoire et on ne comprendrait pas très bien l’exigence d’une école ouverte au début du 20e siècle si on devait la détacher de cette histoire. Cette communication voudrait montrer que cette histoire de la « forme scolaire » en Occident est une histoire des frontières, mais aussi une histoire des passages qu’il s’agira de caractériser par une série d’oppositions. Nous montrerons aussi que cette histoire des frontières et des passages est aujourd’hui affectée par un puissant mouvement de « décloisonnement » qui a pour centre la mondialisation et la diffusion de la culture numérique, mouvement où l’école est un non-lieu.
Bloc J314
Durée 30 minutes
Salle