Résumé |
Notre présentation, concernant les frontières géographiques, propose de retracer les liens indissociables entre les représentations territoriales et le pouvoir politique. En exemplifiant sur l’évolution territoriale de la Nouvelle-France et du Québec, nous mettons en discussion le moment de la création des frontières – en même temps que celle des cartes – leur évolution progressive au XIXe et au XXe siècles et le récent débat les entourant, lié à la question nationale. Ainsi, nous montrons, entre autres, le caractère construit des frontières, de même que leur rôle de diviser nature et culture. Nous abordons les tensions et les expériences sociales qu’elles engendrent, en partie dues à la non-équivalence entre la dimension horizontale d’une frontière et sa dimension verticale, lesquelles sont relatives aux compétences des gouvernements fédéral et provincial qui exercent leurs pouvoirs sur le même territoire. Nous nous attardons également au concept de frontière tel que compris par les communautés autochtones, c’est-à-dire associé à la propriété collective, où la terre devient un bien partagé et non une possession, comme c’est le cas pour la propriété privée du monde occidental. |