Résumé |
Bon nombre de recherches tendent à démontrer que la qualité des relations entre institut de formation et terrain influe sur la qualité du système de formation. L’insuffisance des liens entre le corps professoral de la HEP et les praticiens formateurs constitue un obstacle important contraignant les apprenants à vivre des moments de rupture. Comme le précise Veillard (2017), les apprenants s’insérant dans des formations par alternance vivent des discontinuités engendrées par des basculements entre différentes situations et environnements professionnels. Celles-ci peuvent être source d’apprentissage, mais également source de tensions et de difficultés (Kaddouri, 2012). Intégrer les apports en provenance des divers lieux de formation et se projeter dans un développement professionnel est un travail qui ne peut pas reposer sur les seules épaules de l’alternant, bien qu’il soit au centre du processus. Des conditions sont nécessaires pour que cette dynamique s’enclenche. Depuis 2016, la filière enseignement primaire tente de relever ce défi en travaillant sur différents dispositifs. La démarche en elle-même se veut participative et cherche à impliquer les divers acteurs de la formation afin de favoriser une co-construction des objets d’alternance. |