Résumé |
Si le besoin de compétences des apprenant·e·s quant à la manipulation de l’information est amplement souligné, la notion de compétence implique des équivoques. En effet, entre soutien aux habiletés et développement de cultures, les courants ayant structuré les référentiels de compétences reposent sur des principes différents. De fait, les traductions de l’« information literacy » vers le français ne font pas l’unanimité. Et, pour des raisons opposées, les modèles de cultures et de littératies font l’objet de critiques qui en illustrent les limites. La communication se présentera donc comme une revue de littérature qui fera le point sur l’évolution théorique des modèles de littératie et de culture informationnelle, de la fin des années 1970 à nos jours. Les postulats qui ont présidé à l’émergence de chacun de ces modèles seront analysés et l’on exposera l’implication de ceux-ci sur la façon dont ils s’opérationnalisent au quotidien. Aussi, depuis peu, des propositions sont faites afin d’améliorer ces modèles par recombinaison. Dans le même temps, la translittératie et la métalittératie sont apparues pour les refonder sur des bases renouvelées. L’ensemble des tendances permettra d’étudier les dernières orientations théoriques et d’illustrer les convergences conceptuelles, à l’image de l’ancrage culturel croissant des littératies. Surtout, ces tangentes favoriseront le questionnement des modèles de compétences sur leurs éventuels atouts et faiblesses. |