Résumé |
Cette recherche-action (Hugon et Seibel, 1988) collaborative (Bednarz, 2013) et partenariale (Gillet et Tremblay, 2017) prend le taureau de la sédentarité précoce par les cornes. Deux équipes-écoles et trois chercheurs se donnent des espaces pour réfléchir et forger collectivement (Chaubet, 2013) une culture d’école qui développerait un goût pérenne de l’activité physique chez les jeunes. L’éducateur physique n’est pas seul : directions, enseignants, élèves, personnel de soutien, service de garde, parents – tous réfléchissent et testent des moyens viables, peu coûteux, adaptés aux milieu et public qu’ils connaissent : les leurs. Deux écoles primaires (Québec, France) participent. Le projet documente (côté science) les processus et conditions qui favorisent l’émergence de solutions concrètes (côté action) par rapport à la question du goût durable de l’activité physique. L’objectif n’est pas une liste de solutions à copier-coller dans d’autres écoles. C’est plutôt de documenter ce qu’il leur faut pour qu’elles génèrent à leur tour des réponses adaptées à leur propre terrain. Les chercheurs doivent donc trouver le ton d’un accompagnement délicat : aidant mais pas invasif, opérant mais autocritique, hautement évolutif. La méthodologie doit ainsi être également réflexive et adaptable aux besoins, demandes, réactions et réalités de toute l’école, pas seulement de l’éducateur physique. |