Résumé |
Le taux d’abandon des enseignants novices en Belgique francophone est préoccupant (Delvaux, Demarez, Dupriez, Lothaire et Veinstein, 2013). Les difficultés qu’ils rencontrent ont fait l’objet de plusieurs études, dont celle de Biémar et ses collaborateurs (2016). Cependant, celles-ci ne se focalisent pas sur la spécificité de leurs tâches par rapport à celles des enseignants plus expérimentés ni sur le besoin d’y être accompagné dès la formation initiale. Dès lors, notre recherche a pour but de répertorier l’ensemble des tâches des enseignants débutants au moyen d’une approche qualitative à visée compréhensive (Savoie-Zajc, 2011; Van der Maren, 1995). Pour recueillir les données, des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de neuf novices d’une expérience inférieure à trois ans. Les tâches ont été classées dans les catégories préétablies issues de la photographie du métier d’instituteur primaire (Van Nieuwenhoven et al., 2014), tout en laissant une place aux catégories émergentes. L’ensemble des tâches a été validé lors d’un « focus group ». Les résultats montrent que si les tâches du novice sont proches de celles de l’enseignant plus expérimenté, des nuances sont à apporter. De plus, une part importante accordée au « bien-être de l’enseignant » (Théorêt et Leroux, 2014) débutant émerge des données. |