| Résumé |
Entre 1932 à 1962, le père Georges-Henri Lévesque est devenu un acteur incontournable de la scène intellectuelle et éducative québécoise. En tant que fondateur et premier doyen de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, le père Lévesque a engendré, selon un topos bien établi, une génération d’intellectuels portés aux commandes de l’État québécois lors de la Révolution tranquille. C’est surtout ce rôle de précurseur que la mémoire collective a retenu de lui. Pourtant, si le père Lévesque était indéniablement un entrepreneur intellectuel influent, un intellectuel de référence et un sociologue patenté, il était d’abord et avant tout un prêtre dominicain. Ma communication propose d’explorer la sensibilité religieuse du père Lévesque afin de mieux éclairer les principes qui ont guidé l’enseignement prodigué à la faculté lavalloise sous sa gouverne. Je déclinerai les notes essentielles de l’ethos dominicain avant de résumer les grands combats qui ont jalonné sa carrière d’éducateur et d’intellectuel pour ainsi mieux expliquer les axes autour desquels s’articulaient sa pensée éducative. |