Résumé |
Depuis 1994, la formation des enseignants du primaire et du secondaire au Québec est sous l’égide des facultés des sciences de l’éducation. Ces formations professionnalisantes de quatre années intègrent autant la formation disciplinaire que la formation didactico-pédagogique et la formation pratique. En 2001, le ministère de l’Éducation diffuse un nouveau référentiel de compétences pour la formation à l’enseignement (Gouvernement du Québec, 2001). Ce référentiel prône officiellement le renforcement de la professionnalisation du métier d’enseignant soutenue par une approche par compétences (APC). À partir de 2007, plusieurs universités commencent à offrir une maitrise qualifiante, c’est-à-dire qui mène à un brevet d’enseignement au secondaire, aux étudiants qui détiennent un baccalauréat dans une discipline enseignée au secondaire. Cette nouvelle modalité de formation, mise en place pour pallier un manque de main-d’œuvre dans plusieurs disciplines, s’impose comme une voie de plus en plus privilégiée dans toutes les universités du Québec. Quels avantages et quelles limites présente un baccalauréat de quatre ans pour le développement des compétences des enseignants? Les étudiants qui suivent un cursus de cinq ans (bac+maitrise) détiennent-ils une formation plus solide pour enseigner? Dans ce symposium, nous souhaitons étudier les impacts de ces deux modèles de formation des enseignants sous différents angles de recherche. |